J’aime beaucoup écouter des podcasts quand je me couche ou quand je fais le ménage. J’ai l’impression que ce sont de bons moments pour m’instruire. Récemment, j’écoutais une baladodiffusion de Matt O’Grady, il parlait de « self awareness » et comment c’était une bonne pratique à avoir. Je suis bilingue, mais pour certains mots, je dois encore chercher la définition pour bien saisir les subtilités. Traduit littéralement, « self awareness » ça pourrait être « conscience de soi ». Alors je me suis demandé quelle était la différence entre ça et la pleine conscience (mindfulness en anglais). Et j’ai décidé de vous partager ce que j’ai découvert.

Une tendance bien-être

Dans les dernières années, on a beaucoup entendu parler de pleine conscience. Des écoles anglophones ont même commencé à en faire la pratique avec leurs élèves. Selon certaines études, la méditation aiderait à détendre les élèves, mais aussi à réduire l’anxiété et les risques de dépression. Selon des études réalisées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), 12 % des élèves du secondaire auraient reçu un diagnostic de trouble de santé mentale, incluant l’anxiété et la dépression en plus du déficit d’attention.

Pratiquer une forme de méditation aiderait réduire le stress et l’anxiété chez les jeunes, augmenter leur bien-être et les aider à avoir une meilleure gestion de leurs émotions. Sans que tout ça soit totalement prouvé encore, les observations faites jusqu’à maintenant sont prometteuses.

On retrouve de plus en plus de livres pour introduire la méditation pleine conscience aux enfants. J’avais d’ailleurs abordé le sujet dans un précédent billet. Chez-nous, j’ai testé des techniques avec mon ainé. Son autocontrôle est plutôt difficile et sa gestion des émotions aussi. Il fait des crises à l’occasion et je voulais trouver des outils pour l’aider à contrôler son anxiété. Selon notre expérience à nous, c’est quelque chose qui, en combinaison avec d’autres outils, peuvent nous être utile.

Self awareness, conscience de soi

Le terme « awareness » fait référence à une conscience. Donc « self awareness » serait une conscience de soi. Être conscient de soi, c’est prendre le temps de ressentir les émotions qui nous habitent, les pensées qui traversent notre esprit, mais aussi l’environnement qui nous entoure et notre contact avec celui-ci.

Présentement j’écris sur mon clavier d’ordinateur. J’entends la ventilation de la maison, le petit grésillement de mon appareil, mon poignet droit fait contact avec mon bureau et mes pieds touchent le sol. J’aime la sensation fraiche du plancher de bois vernis sous mes pieds. C’est pour ça que je ne porte jamais de bas dans la maison. Pendant que je laisse mon esprit voyager, j’entends un oiseau chanter près de la fenêtre. Je me dis que le printemps arrive et ça me fait vraiment très plaisir.

Toutes ces petites choses que je remarque, que ce soient des sons, des sensations, des odeurs, la luminosité, c’est la conscience. Je le vis, mais je prends le temps d’observer et d’intégrer ces perceptions et les sentiments qu’elles soulèvent, même si je suis en train de faire une activité.

Le « self awareness » peut être fait à différent niveaux.

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Mindfulness, pleine conscience

Le mindfulness, quant à lui, est plus de l’ordre de la méditation. On doit nécessairement passer par la conscience de soi pour arriver à la pleine conscience. On ne peut pas réellement pratiquer la pleine conscience en faisant une autre activité. C’est un exercice plus profond encore.

Bien sûr, il y a des similitudes. On perçoit ce qui est extérieur à nous. On laisse notre esprit vagabonder, sans attacher d’attention particulière aux pensées qui nous traversent l’esprit. On est conscient qu’elles sont là, mais on les laisse quitter, comme le courant d’une rivière. On ne les retient pas pour y réfléchir. La méditation pleine conscience n’est pas un moment pour faire le point sur les pensées qui nous habitent, mais plutôt un moment où on fait le vide pour se recentrer sur soi. Un moment où on est entièrement ancré dans le présent, sur le rythme de notre corps.

Pratiquer le self awareness pour arriver au mindfulness

La façon dont je vois les choses c’est qu’il est plus facile de pratiquer la conscience de soi dans la vie quotidienne. Ça peut être fait partout, en tout temps, à différents niveaux. Ça permet de vivre plus pleinement le moment présent quand on le pratique sur une base régulière, parce qu’on est conscient de l’effet de l’environnement sur notre corps, nos pensées et nos émotions.

Comme la pleine conscience est un état plus difficile à atteindre, qu’il demande un temps de pause, ça devient un allié précieux pour s’arrêter et réellement se recentrer. Bien sûr, ça ne peut pas être fait n’importe où, ni n’importe quand. Il faut réunir certaines conditions de calme. On ne peut pas faire une séance de pleine conscience en voiture, alors qu’on pourrait prendre le temps de faire du self awareness.

Je crois aussi qu’en pratiquant plus régulièrement la conscience de soi, il devient plus facile de pratiquer la pleine conscience puisque les deux sont similaires.

Ensemble ces deux techniques se complètent et aident à mettre le focus sur ce qui importe vraiment : le moment présent.

Prenez-vous le temps de vous arrêter au quotidien pour prendre conscience de ce qui vous habite? Avez-vous envisagé des techniques de conscience de soi?

Pratiquer la pleine conscience peut être difficile. Si on commençait simplement par la conscience de soi. Dans ce billet, je distingue self awareness et mindfulness et je parle de leur intérêt au quotidien. #méditation #conscience #consciencedesoi #pleineconscience #selfawareness #mindfulness #sancrer #serecentrer #anxiété #anxiety #tools #outils