Célibataire sans enfant, j’avais une idée du couple bien différente de maintenant. Puis, quand j’ai commencé ma vie de couple, je me faisais des idées de la vie de parents qui se sont avérées pas mal loin de ma réalité (dont j’ai déjà parlé un peu ici et ici). Le soloparenting pour moi, ça ne veut pas dire que je n’ai personne pour me supporter. Ça veut surtout dire qu’au quotidien, je ne peux compter que sur moi.

L’organisation

Les routines du matin et du soir sont ma responsabilité. Prendre des rendez-vous médicaux ou de suivis, prendre congé quand les enfants sont malades (quand je travaille), c’est sur moi que ça retombe. Quand on prend une décision pour les enfants, comme les inscrire dans des activités, je dois aussi m’assurer de pouvoir gérer seule. Il est presque sûr que je devrai m’en occuper seule tôt ou tard de tout façon.

Le soloparenting, c’est donc faire les tâches de maman et de papa au quotidien. Même si je sais que je peux compter sur mon chum à 100% quand il est disponible. C’est exigeant.

Ses disponibilités sont limitées

J’ai un homme qui travaille BEAUCOUP et souvent loin de la maison.

Son plus récent contrat fait qu’il est hors de la ville 2 semaines sur 3 en incluant les week-ends. Il travaille tellement creux qu’il n’y a aucun réseau cellulaire qui se rend. Quand il est au camp, il a du wifi, mais on perd le signal s’il vente trop fort ou si la brume est un peu trop épaisse. Comme il est sur un autre fuseau horaire, on doit aussi s’ajuster pour que les appels ne scrappent pas trop les routines. Quand les conditions sont favorables, on peut se faire un petit appel vidéo de 5 minutes pour qu’il dise bonjour aux enfants. Bref, il est présent comme il peut, mais le reste du temps, je navigue solo.

Je ne me serais JAMAIS imaginé vivre ça un jour, mais j’ai dû m’adapter (pas le choix!). On n’est pas passé de « en couple » à « famille de 3 enfants » du jour au lendemain. Ça a été progressif, rapide, mais progressif. Déjà quand on s’est rencontrés, il entrevoyait une carrière qui l’amènerait à faire des contrats à l’extérieur et on en parlait. Mais à l’époque, on ne croyait pas avoir 3 enfants en moins de 5 ans.

Pas seule dans ce bateau

Avec les réseaux sociaux, j’ai rencontré plusieurs mamans qui vivent plus ou moins la même chose que moi. Elles survivent aussi pis des fois même, elles vivent!

C’est peut-être ça la différence, je suis souvent en mode survie quand je suis toute seule. Pis des fois ça devient lourd. Surtout la partie où mes plus longues conversations sont avec mon bébé de 10 mois. Ce que j’essaie de faire de plus en plus, c’est de vivre. Pour y arriver, je dois mettre des trucs en place parce que 3 gars, ça bouge. Et 3 gars comme les miens, ça bouge un peu plus.

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Partager (ou ne pas partager)

Une chose qui est très difficile au quotidien quand tu es solo et que papa n’est pas joignable, c’est d’avoir à vivre tes succès et tes difficultés de famille en solo dans l’immédiat. C’est aussi c’est d’avoir à gérer les émotions des enfants à qui il manque un gros morceau.

Avec mon anxiété, j’ai souvent les émotions à fleur de peau. La prise de médication a fait une énorme différence, mais quand même. Consoler un des cocos qui pleure au coucher parce que son père n’est pas là et qu’il n’arrivera pas avant encore 10 jours, ça prends pas mal d’autocontrôle.

Mais il ne faut pas oublier que papa aussi de son côté vit ce manque. Et à son retour, il ne sait pas toujours comment exprimer ce qu’il ressent.

Le retour et le re-départ

Quand papa revient, on doit se réajuster. Chacun de notre côté, nous avons vécu des choses et senti le manque à notre façon.

Les quelques jours précédant et suivant le retour sont donc des sources d’anxiété pour tout le monde, d’anticipation. C’est aussi ce qui se produit quelques jours avant le départ. L’émotivité de tout le monde, combiné à la fatigue, ça peut rendre moins agréable la célébration du retour.

On se fait des attentes sur ce temps à la maison, lui rêve d’un vrai lit et de calme après 15 jours de travail consécutifs. Moi je rêve de laisser les enfants une petite heure pour magasiner ou laisser papa s’occuper des routines et partir sur un road trip.

Il faut faire des compromis et ce n’est pas toujours évident!

En conclusion

Je ne déballerai pas tous mes trucs de survis et mes nouvelles idées pour « vivre » malgré cette réalité de soloparenting dans un seul billet, c’est un peu le but de mon blogue, on va donc viser sur le long terme.

Il y a ça de magique aussi avec le fait d’être une mère, il faut se réinventer souvent, donc je devrais aussi avoir une évolution dans mes trucs à mesure que le temps va passer.

Le plus important à retenir, c’est que ça se peut et tout le monde est capable, avec un minimum d’ajustement, même moi!

Toi? Es-tu solo des fois? Comment ça se passe? Est-ce que tu survis ou tu vis?

Mise à jour (27 mai 2018): Ça fait présentement 11 semaines que papa est à la maison. Il est entre deux contrats. Nous attendons patiemment de savoir où la prochaine aventure l’amènera, mais présentement, nous profitons des moments que nous avons ensemble. Après 1 an et demi d’un horaire où il était aussi distant, ça fait du bien de l’avoir à proximité.