Récemment, j’écrivais au sujet de la confiance en soi et comment aider l’enfant à construire la sienne. Aujourd’hui, je veux concentrer ce billet sur l’estime de soi chez l’enfant.
J’avais démontré dans mon précédent billet qu’il existait une distinction entre l’estime de soi et la confiance. Si on résume en quelques mots, ça pourrait ressembler à ceci :
- Estime de soi : Croire en sa valeur
- Confiance en soi : Croire en ses aptitudes
Développer l’estime de soi
Le point de départ pour aider l’enfant à croire en sa propre valeur, c’est d’être présent pour lui. Le fait d’avoir un adulte signifiant, un parent, qui l’accompagne et qui l’aime est essentiel, mais si vous lisez ces lignes, c’est que vous le savez déjà.
Avoir de l’écoute
Poser des questions permettant d’avoir une vraie discussion. Pousser les questions suffisamment pour que l’enfant puisse exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il vit réellement. Démontrer de l’intérêt dans ses réponses. Écouter réellement, attentivement.
Démontrer de l’intérêt pour ce qu’ils aiment. Même si c’est la millième fois que votre fils vous explique la différence entre la Ford Mustang et le Dodge Charger et que vous connaissez maintenant le temps d’accélération de ces deux voitures par cœur, questionner pour en savoir plus. Aider votre enfant à approfondir ses connaissances sur ses champs d’intérêt.
Lui demander son opinion sur différents sujets. Allant d’une visite au musée au dernier match de hockey ou une émission de télé que vous avez regardé ensemble. Tout est prétexte à discuter et vous permettre de démontrer de l’intérêt pour sa valeur.
Être ouvert
Répondre aux questions de l’enfant lorsqu’il en a. Démontrer de l’intérêt envers sa curiosité. Il est possible de formuler des réponses adaptées à l’âge pour certains sujets, tout en restant ouvert et honnête. (Je ne compte pas les fleurs et les choux comme des réponses adaptées à l’âge.)
Démontrer votre amour inconditionnel
Tant en le disant avec des mots que par des actions. Même dans les moments où vous avez des conflits. Être déçu d’un comportement n’empêche pas d’aimer. L’enfant a besoin de savoir que le lien ne se brisera pas, même s’il fait une erreur ou qu’il vit un échec. La perfection n’est pas un but dans la vie.
Démontrez votre affection par des câlins, des bisous, des paroles douces, des affirmations positives.
Permettre de démontrer ses capacités
Tant en l’inscrivant dans une activité sportive, un club quelconque ou même en lui demandant de l’aide à la maison, démontrer à votre enfant que vous croyez en ses aptitudes va lui permettre de croire en sa valeur. La confiance en soi et l’estime de soi sont interreliées.
C’est aussi pour ça que de donner des choix à l’enfant peut aussi l’aider à croire que son jugement est bon. Son estime de lui-même sera renforcée.
Encouragez-le, même s’il fait des erreurs, même s’il se rend compte qu’il n’aime plus l’activité dans laquelle il s’est inscrit. Évitez les critiques trop sévères.
Fixer des buts réalistes en fonction de son âge. S’il vit constamment des échecs face à des objectifs inatteignables, il va se décourager et ne voudra plus essayer.
Éduquer l’enfant sur « la vraie vie »
Parler de la différence, des forces et des faiblesses de chacun. Permettre à l’enfant de côtoyer des gens de tous les milieux, vivant avec des handicaps ou ayant des modes de vie différents du vôtre. Parler de défis, des efforts nécessaires pour obtenir ce qu’on veut, d’échecs et de moyens pour se relever. Aborder la résilience, le bonheur, la tristesse, le deuil. Tous ces thèmes qui font partie de la réalité de plusieurs personnes et qu’il risque d’avoir à traverser un jour, si ce n’est pas déjà fait.
N’hésitez pas à parler de vos propres erreurs et des apprentissages que vous en avez tiré. Ce n’est pas parce qu’on se trompe qu’on n’a plus de valeur. La façon de réagir face aux défis est très importante. En montrant à l’enfant qu’il a en lui la capacité à se relever, il y croira et sera plus à même d’affronter les épreuves à son tour.
Aider l’enfant à vivre avec les autres
Le partage, la gestion des émotions, les comportements attendus ou inattendus dans certaines situations, etc. Certains enfants ont plus de facilité à se modeler aux conventions sociales, alors que d’autres vivent des défis avec ça. L’autocontrôle est quelque chose d’acquis. On peut accompagner notre enfant pour qu’il découvre ces conventions plus facilement. S’il comprend bien comment réagir avec les autres, gérer ses émotions, résoudre des conflits, il se sentira mieux équipé et connaîtra mieux sa valeur.
En conclusion
Même si plusieurs de ces trucs vont de soi, il est bon de se rappeler à l’occasion qu’on fait un bon travail en tant que parent au quotidien. Je suis certaine que si vous lisez ces lignes, c’est que vous faites déjà pas mal tout ça au quotidien et probablement même plus.
Que faites-vous au quotidien pour encourager l’estime de soi chez votre enfant?
Pour en savoir plus:
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