Le concept du monotasking est assez simple : ne faire qu’une tâche à la fois et s’y consacrer pleinement.
C’est assez populaire dans les milieux professionnels. Ça augmente, apparemment, la productivité. Mais l’autre bénéfice non négligeable, c’est que ça réduit le stress lié au multitasking.
Depuis que je suis maman de 3, j’essaie de gérer mon temps. Pourtant, j’ai l’impression que je n’y arrive que difficilement. Je me suis dis que ça pourrait peut-être m’aider.
Honnêtement, la raison pour laquelle j’écris ce billet aujourd’hui, c’est que ça me manque de me consacrer à une seule tâche à la fois. J’ai donc envie de retenter l’expérience. J’ai envie de concentrer mon énergie une seule chose et la mener à bout pour augmenter mon sentiment d’accomplissement.
Les bases
Quand je dis « monotasking », ça implique autant de laisser le téléphone de côté quand on joue avec les enfants que de se concentrer pleinement sur notre lecture quand on a un livre à lire. Est-ce que ça se peut?
Je pense que oui, mais il faut une certaine organisation.
Chez-nous, j’ai peu d’occasion de m’adonner au monotasking quand les enfants sont là; il y en a toujours un qui demande quelque chose. Mon fils de 5 ans demande une attention constante. Même si je ne suis pas toujours collée sur lui à regarder ce qu’il fait, je dois être continuellement aux aguets. Avec lui, une minute d’inattention peut entrainer des conséquences graves (fugues, allumer des électroménagers, etc.).
Il y a des jours où m’asseoir en silence en buvant mon café sans être dérangée, c’est la seule tâche dont j’ai envie. Ce serait mon rêve ultime de monotasking. Profiter pleinement et simplement du moment présent.
Bref, on peut pratiquer le monotasking pour:
- des choses en lien avec les enfants quand ils sont réveillé;
- des tâches personnelles quand ils sont à la garderie ou endormis.
Parfois, je gardais la télé en bruit de fond quand j’étais seule à la maison. À un certain moment, j’ai arrêté de le faire. Je me suis rendue compte que même si je ne me concentrais pas sur l’écran, le son était distrayant et diminuait ma productivité. Maintenant, quand j’écris, par exemple, la télé est fermée. Je n’écoute même plus de musique. Pour moi, ça détruit totalement mon focus.
Quand on parle de monotasking, c’est ça aussi : éliminer les distractions pour conserver le focus sur la tâche. Comme chaque tâche et chaque personne est différente, il est possible qu’une musique d’ambiance viennent soutenir la tâche et c’est tout à fait correct.
Le fameux téléphone
Automatiquement, quand on entend le téléphone sonner ou quand on sent une notification vibrer, on est distrait. C’est vraiment difficile de se concentrer sur une tâcher ou un loisir si on est continuellement en train de regarder l’écran de notre précieux. C’est pour ça que certaines apps existent, mais aussi le mode « avion ».
Peu importe l’option que vous allez sélectionner (app ou mode avion), l’idée est de se donner un break de notification le temps que la tâche soit terminée.
À part les enfants, je pense que le téléphone est la source de distraction et de procrastination la plus grande.
Le time blocking
Avec des enfants, ça se peut que ce soit difficile de se concentrer exclusivement à une tâche jusqu’à ce que celle-ci soit finie. C’est pour ça que le « time blocking » peut être intéressant.
En gros, le time blocking, c’est de réserver des plages horaires fixes pour faire des activités déterminées. Et surtout, l’inscrire à l’horaire! Ça donne un repère et ça permet de réserver ce moment pour cette tâche spécifiquement.
Si je sais que mon enfant fait une sieste de 13h à 14h30, je peux utiliser ce laps de temps là pour faire du monotasking. Prendre entièrement le temps de la sieste pour accomplir une tâche ou l’avancer le plus possible sans distraction.
C’est le même principe le soir. Si le dodo est prévu à 19h30, je peux utiliser une heure après que les enfants sont endormis pour mes activités.
Encore une fois, si on souhaite vraiment s’adonner au monotasking, il est très important de s’assurer de couper toutes les autres distractions.
Multi-tasking is the death of productivity and has a negative long term effect on the brain. Here is what it means to get into a monotasking mindset and revolutionize your relationship with time. – Samira Far, sur Inc.
Choisir des tâches prioritaires d’une durée réaliste
Si j’ai fait mon time blocking et que j’ai deux heures de disponibles, même si faire le ménage du garage est une priorité, je sais très bien qu’en deux heures ce ne sera pas fini. Je peux donc diviser la tâche en plus petites. L’avantage, c’est que j’aurai le temps de compléter ma tâche dans le temps que j’ai de disponible et ce sera beaucoup plus motivant.
Si je veux lire un livre, je peux me donner un objectif comme lire 100 pages ou lire 3 chapitres. Si je veux faire du tricot, je peux décider de compléter une manche ou 15 rangs. Il faut y aller en fonction du temps qu’on a bloqué pour vivre un succès.
Ce qui est aussi une bonne idée, c’est d’utiliser le monotasking pour faire des activités pour soi.
Le temps est une denrée limitée
Dans la journée, tout le monde n’a que 24h. Que ce soit le PDG d’une grande compagnie ou un moine tibétain, le temps est exactement le même pour chacun. Ce qui fait la grande distinction, c’est la façon dont on le gère.
Le fait d’arriver à compléter des tâches ou se réserver du temps pour ses loisirs à chaque jour, c’est très motivant. Ce qui l’est moins, c’est d’avoir l’impression d’être continuellement occupé sans arriver à compléter quoi que ce soit ou sans prendre de temps pour soi. C’est donc ça l’intérêt de se réserver des blocs de temps où on ne pensera qu’à une chose, de manière à vivre des réussites.
Et si je résumais
Pour vraiment arriver à faire du monotasking à la maison, il faudrait :
- Réduire les distractions au minimum (ça inclus le téléphone et les enfants, à moi que l’activité soit de passer du temps de qualité avec eux)
- Faire du time blocking pour les activités/taches qu’on veut réaliser
- Sélectionner les activités/tâches vraiment importantes à réaliser au cours de nos périodes de monotasking
- Subdiviser la tâche si elle est trop grande pour le temps disponible.
- Trouver le truc qui nous permet de focusser le plus possible : avec ou sans bruit de fond?
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