Équilibre? Harmonie? Que cherche-t-on réellement?
Alors qu’on dit souvent qu’on cherche une vie équilibrée, je me questionne à savoir à quel point c’est possible. Ne serait-ce pas plus une vie harmonieuse qu’on devrait rechercher?
Je me questionne tout haut; tout bas. Je me questionne même par écrit. N’hésitez pas à intervenir pour me dire ce que vous en pensez.
Si on commençait par comprendre de quoi on parle
Équilibre : État de repos, position stable d’un système obtenus par l’égalité de deux forces, de deux poids qui s’opposent. – Larousse
Harmonie : Qualité d’un ensemble qui résulte de l’accord de ses parties ou de ses éléments et de leur adaptation à une fin. – Larousse
Si on se fie uniquement à la définition, pour qu’un système soit en équilibre, il faut que tout soit égal partout. Que les forces d’un côté soient égales de l’autre. Alors que pour qu’un système soit en harmonie, il faut que tout fonctionne de façon fluide, que les différentes parties fonctionnent ensemble plus accomplir un objectif commun.
Si je ne prends que moi comme exemple. Je porte de nombreux chapeaux : maman, conjointe, femme, entrepreneure, sœur, mère, etc. (Amusez-vous à faire la liste, vous allez voir, c’est surprenant comment ça monte vite.). Un certain nombre de responsabilités vient avec chacun de ces chapeaux.
Conditions à remplir pour vivre l’équilibre et l’harmonie
Je pourrais avoir une vie équilibrée de deux façons :
- Si chacun des chapeaux occupait une part égale de mon quotidien (ce qui est clairement impossible).
- Ou si, pour chacun de ces chapeaux, la quantité d’énergie que ça me prenait pour en accomplir les tâches était égale à la quantité d’énergie que ça me redonne (ce qui pourrait, peut-être, arriver).
Je pourrais avoir une vie harmonieuse si :
- Mon quotidien était fluide, peu importe la proportion de chacun des chapeaux et des responsabilités liées à ceux-ci.
Dans la réalité
Je n’ai pas la prétention de savoir ce qui se passe dans toutes les maisons, alors je parlerai uniquement de moi.
Force est de constater que chacun des chapeaux que je porte n’a pas la même importance. Mon rôle de maman prend beaucoup de place, le temps que j’ai de disponible pour prendre soin de moi est limité, je vois peu mes amies, je ne suis pas une fille toujours disponible pour sa maman, ni une sœur très présente d’ailleurs. Je navigue comme je peux à travers tous mes rôles, mais il n’y a définitivement pas d’égalité entre les différentes parties.
Notre famille est atypique. La neurodifférence fait partie de notre quotidien. Mon mari travaille à l’extérieur, il habite même une autre ville pendant la semaine. Il est donc très difficile de partager les tâches avec lui. Je suis, pour ainsi dire, le parent par défaut. La charge mentale de la famille tombe pas mal dans mon panier, par défaut.
Je n’énonce pas ça avec rancœur ou pour faire pitié. C’est simplement comme ça chez-nous. C’est notre « normal » à nous.
Prenant tout ça en considération, est-ce que l’équilibre est atteint? Clairement pas.
Est-ce que l’équilibre est possible? Définitivement pas dans les circonstances actuelles.
Est-ce que ma vie est harmonieuse? De plus en plus. Vraiment.
Est-ce que la vie équilibrée pourrait arriver dans une famille autre que la mienne? Peut-être. Toi? Tu en penses quoi?
Sans vouloir faire de généralisation, parce que je ne connais pas toutes les circonstances de toutes les familles, j’aurais tendance à croire que la plupart des familles ont plus de facilité à trouver l’harmonie que l’équilibre.
Et chez-vous?
Prends le temps de te poser les bonnes questions.
- Quels sont les chapeaux que je porte? Quelles tâches y sont associées? Est-ce que celles-ci sont fluides ou si elles apportent plutôt de la lourdeur à mon quotidien?
- Pourquoi suis-je en charge de ces tâches? Est-ce un choix? Un compromis? Est-ce que ça m’a été imposé? Comment en est-on arrivé à ça?
- Que pourrait-on faire pour ajouter de la légèreté dans le quotidien? De la fluidité? Que faudrait-il mettre en place?
- Ou toute autre question en lien avec le thème. L’idée est de s’arrêter et de se questionner à savoir si les tâches nous conviennent toujours. Si les rôles sont encore les bons et apportent une certaine joie.
Que faire si l’harmonie n’y est pas?
Comment réaligner les choses quand on perd en fluidité?
- Déjà, constater que ça ne fonctionne pas, c’est déjà un beau pas en avant.
- Ensuite, on peut tenter, par soi-même de cibler les endroits où ça accroche, les lourdeurs du quotidien.
- Discuter avec les personnes concernées de ce qui pourrait être fait. Se rendre disponible pour un échange réel, sans être dans l’accusation.
- Choisir l’action la mieux adaptée aux nouvelles circonstances ou faire les changements nécessaires en fonction du ressenti.
- Au besoin, faire appel à une aide extérieure pour clarifier les actions à prendre : psychologue, psychothérapeute, travailleuse sociale, coach, accompagnatrice, etc. En ayant un point de vue neutre et extérieur peut aider à cibler certaines choses qu’on n’aurait pas pu prendre conscience par soi-même.
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