L’intention ici n’est pas de révéler quelque chose de nouveau, mais de mettre des mots sur ce qui se produit quand on ose s’observer.

Tout le monde a certainement entendu parler des 4 F de la réponse traumatique : Fight, Flight, Freeze, Fawn. On dirait qu’ils résonnent plus en anglais qu’en français. Le fait que les 4 termes commencent par F a certainement un rôle à jouer là-dedans.

Donc même si ce n’est pas un concept nouveau, c’est toujours intéressant de s’ouvrir à une nouvelle perspective par rapport à ça.

Dans les gene keys, Richard Rudd parle du concept d’ombre pour référer à l’espace énergétique de basse fréquence qui se manifeste quand on vit dans la peur. Quand on vit dans la peur, on adopte souvent des comportements qui sont en lien avec les 4 F justement.

Alors voilà pour la prémices, c’est là-dedans qu’on plonge.

Présentation des 4 F

Chaque F est associé à une façon d’être en réaction, un réflexe de survie face à la peur. C’est extrêmement intuitif, tant que ce n’est pas conscientisé.

Ça se manifeste toujours quand on fait face à quelque chose dans notre environnement, quelque chose de nouveau, quelque chose qui nous rend inconfortable, quelque chose qui nous surprend, quelque chose face à quoi on a une résistance.

Dans les situations où l’on est confronté à un stress, notre corps produit une molécule, une hormone, qui s’appelle l’adrénaline. Cette molécule provoque une réaction. Cette réaction peut entrainer un mouvement ou une « paralysie », elle peut aussi nous pousser à nous éloigner de la source de stress/peur ou nous en approcher. C’est comme ça que j’ai classé les 4 F dans le graphique suivant.

Graphique représentant les 4 F (Freeze, Flight, Fight, Fawn), le rapport à l'autre et le rapport à l'adrénaline

Fight (Combattre)

Face au danger potentiel, face à l’inconfort, on réagit de façon forte, agressive. On s’avance vers la source de résistance et on cherche à la contrôler par la force, un rapport de supériorité.

L’adrénaline nous pousse à lutter, à combattre, à verbaliser, à nous agiter, à faire du bruit. On devient « sourd » à ce que les autres ont à dire puisqu’on est totalement centré ce qu’on est en train de vivre, ressentir.

Fight peut aussi se manifester comme une « explosion », donc un comportement agressif de courte durée.

Flight (Fuir)

Face au danger potentiel ou à l’inconfort, on réagit aussi d’une façon forte. La poussée d’adrénaline nous amène à nous activer, mais cette fois-ci pour fuir. On ne cherche pas la confrontation, au contraire, on cherche à s’en éloigner par tous les moyens.

La fuite peut se manifester par des comportements obsessifs, par de l’agitation. Ce qu’on cherche à travers ça, c’est surtout d’éviter de faire face à ce qui provoque de l’inconfort, à ce qui nous fait peur. Donc l’action devient une distraction.

La personne peut donc fuir en surchargeant son horaire, en consommant certaines substances (alcool, drogue) ou en suranalysant et en tombant dans des comportements anxieux.

Freeze (Figer)

Face au danger potentiel, la poussée d’adrénaline paralyse. On fuit, mais cette fois-ci c’est dans la tête qu’on le fait. Donc au lieu de s’activer, de s’agiter, on se dissocie de la situation, on se sent incapable de se mettre en action, on devient léthargique, dépressif, « éteint ». On peut en venir à se sentir prisonnier, victime ou « mort à l’intérieur ».

Les pensées sont chaotiques, le cerveau n’arrive pas à trouver un fil conducteur. Cette sensation peut entrainer l’isolement.

Fawn (Flatter)

Face au danger, à l’inconfort, on se cache en pleine lumière. Tout semble calme à l’extérieur, en fait, on tombe dans des patterns de « people pleasing », on évite les conflits le plus possible. C’est pour ça que dans le graphique j’ai classé Fawn du côté gauche, c’est comme si on paralysait les émotions, les ressentis. Et en même temps, on s’approche de la source de tension.

Lorsqu’on est dans cette réaction, on s’efface, on ne nomme pas nos ressentis, on ne veut pas causer de vague. On n’arrive pas non plus à être authentique parce qu’on a peur de causer des remous. La préoccupation par rapport à notre propre impact sur l’autre est énorme, dangereuse pour notre propre autorégulation. On est continuellement en suradaptation, ce qui active un impact profond sur le système nerveux.

On peut avoir tendance à parler de codépendance ou de position de victime.

L’exploration des ombres

En explorant les 64 hexagrammes qu’on retrouve dans les gene keys, on se rend compte qu’on porte en soi ces 64 vibrations. Ainsi, on peut extérioriser un réflexe associé à l’un ou l’autre des gènes ou plusieurs, même s’ils ne sont pas techniquement activés dans notre charte HD ou dans notre profil hologénétique.

Ces vibrations peuvent nous imprégner, résonner avec nous, pour différentes raisons et c’est là l’intérêt de plonger dans le système des gene keys en explorant l’ensemble des 64 hexagrammes.

Le système des gene keys met en lumière 2 manifestations possibles de chaque ombre. Généralement, il y a une manifestation qui est davantage dans l’activation provoquée par l’adrénaline, donc Fight ou Flight, et une manifestation qui s’apparente plus à l’effet « dépresseur » de l’adrénaline, donc Freeze ou Fawn. Et c’est là qu’on entre dans une toute nouvelle dimension de conscientisation de nos réactions, de nos choix, de nos réflexes.

Inconscient

Quand on est face à une nouvelle situation ou une situation inconfortable, on va avoir une façon naturelle de se mettre en action (ou non). Souvent, face à un stimulus extérieur, le système nerveux va nous pousser à réagir de façon réflexe. Ça peut se manifester naturellement dans une zone d’ombre d’un gène particulier.

Évidemment, si on n’est pas dans une zone d’ombre, on peut accueillir cette réalité en conscience. Il devient possible de faire le choix conscient de continuer de la même façon. Mais, explorer les gene keys dans leur dimension holistique nous éveille sur ces moments où, dans notre vie, on a tendance à être dans le Fight, le Flight, le Freeze ou le Fawn.

Quand on le fait, on devient de plus en plus conscient de ces réactions qui impactent l’ensemble de notre système et c’est là qu’on peut intervenir en faisant un nouveau choix, un choix conscient.

Conscient

Quand je commence à me questionner sur mes actions, je deviens de plus en plus éveillée à ce qu’elles cachent. Je gagne en perspective sur celles-ci, sur mes réactions et je comprends mieux l’impact qu’elles ont, non seulement sur mon propre système nerveux, mais aussi sur les autres.

Nécessairement, au moment où je conscientise mes réactions de « peur », mes réactions de « survie », je m’ouvre graduellement à l’autre. Je laisse aussi l’amour, la bienveillance, l’écoute, intervenir dans la sélection de nouvelles façons de faire, de nouveaux choix.

Ainsi, je réalise que d’être dans un espace où mon cœur s’ouvre n’implique pas que je me fasse violence. Je deviens responsable de mon propre bien-être intérieur tout en laissant à l’autre sa juste place dans ma réalité. Un équilibre s’installe, une harmonie plutôt.

Nouveau réflexe

Quand on parle d’incarnation, on parle de la création de nouvelles habitudes qui sont issues de choix conscients. C’est à force de mettre en pratique notre perspective et notre écoute active qu’on peut, graduellement, créer un espace où chacun a la place d’être totalement lui-même, incluant nous.

Ces choix conscients sont des choix de plus haute fréquence qui ont un impact sur les autres aussi, qui deviennent « contagieux ».

Anecdote

En auto avec mes 3 enfants, j’ai une discussion avec mon ainé. Celui-ci vit avec l’autisme. Il a aussi un THPI, ce qui nous permet d’avoir des conversations profondes, mais son autisme lui amène une perception différente des situations, surtout sa relation à l’autre.

Son frère, 9 ans, vit avec une déficience intellectuelle. Il a une belle intelligence émotionnelle, mais son TDAH avec opposition a un impact sur ses interactions sociales.

En auto, quand mon fils de 9 ans décide d’agacer ses frères, une chose qu’il peut faire, c’est de détacher la ceinture de sécurité de la personne qui est juste à côté de lui.

Mon fis autiste est très rigide sur les règles de sécurité routière et son premier réflexe est de rattacher sa ceinture. Mais ce comportement provoque mon fils de 9 ans, qui redétache la ceinture. Évidemment, mon ainé se rattache et on assiste, comme ça, à une escalade.

Même si la situation s’est produite dans le passé et qu’on sait que ça va se terminer en escalade, mon fils ainé et son frère reviennent toujours dans ce cycle d’escalade, pour avoir le « contrôle » sur la ceinture de sécurité.

Ouvrir sa conscience

Donc en auto cette semaine, je parlais à mon grand. Je lui ai dit : « Tu sais mon amour, le choix conscient est contre-intuitif. »

Faire un choix conscient, c’est de s’arrêter avant de poser notre geste réflexe. En s’arrêtant, on prend d’abord le temps de conscientiser l’inconfort face au comportement de l’autre.

Ce qu’on veut, c’est briser le cycle d’escalade.

Donc la première action, de prendre un recul nous force à ne pas rattacher la ceinture dans l’immédiat. L’impact de ce nouveau choix est que mon fils ayant une déficience intellectuelle se désintéresse de la situation et le cycle de Fight est brisé et il n’y a pas d’escalade. C’est donc ensuite possible de rattacher la ceinture dans le calme.

Vient ensuite l’étape où on conscientise ce qui se cache derrière le comportement de l’autre.

Ouvrir son cœur

En nommant ensuite les émotions et les perceptions, on peut ensuite trouver une certaine harmonie.

« Je n’aime pas ça quand tu détaches ma ceinture. La ceinture est là pour me tenir sur le siège si on a un accident et quand ma ceinture est détachée, j’ai peur que ça ait des conséquences pour moi. J’ai l’impression que tu t’ennuies en ce moment, que tu as besoin d’attention. Est-ce que c’est ça? Est-ce que tu veux qu’on joue ensemble? Est-ce que tu veux un câlin? »

Faire un choix conscient entraine nécessairement une ouverture à l’autre. Être attentif à ce qui se cache derrière notre propre « fight », mais aussi ce qui se cache derrière le comportement de l’autre. On peut essayer de « deviner », mais la meilleure façon de faire est toujours d’ouvrir l’espace pour l’échange. Ceci permet à l’autre d’exprimer ce qu’il vivait intérieurement, ce qui a entraîné le comportement à la base.

Briser le cycle inconscient pour incarner l’amour

L’exploration des 64 hexagrammes des gene keys, mais surtout leur zone d’ombre permet de conscientiser nos propres réflexes, nos propres cycles inconscients. Ces moments dans la vie où l’on entre en Fight, Flight, Freeze ou Fawn, mais aussi ce que ça cache.

L’idée est toujours d’arriver à faire des choix conscients qui nous permettent de changer notre vibration. Non seulement pour avoir un impact positif sur nous-mêmes, mais aussi avoir un impact contagieux sur les gens qui croisent notre route, de façon fractale.

Graduellement, l’impact de nos choix conscients va laisser un legs énergétique au collectif, un impact de haute vibration, rempli d’amour.

Quelle empreinte énergétique veux-tu laisser au collectif? Quel héritage souhaites-tu voir se diffuser dans la vibration de l’Univers?

Les 4F éveilleurs de conscience ou transformer l'ombre en amour