Dans mon univers, le Human Design n’est pas un outil de développement personnel, mais une façon d’apprendre à se vivre pour vrai. Parce qu’à force de vouloir se “déconditionner”, on finit souvent par chercher à se réparer, au lieu de simplement vivre sa relation à soi.
Quand le déconditionnement devient un réflexe du développement personnel
Quand j’ai découvert le Human Design, j’ai fait un raccourci rapide où « déconditionnement » était synonyme de « se réparer ». Après 7 ans à naviguer le HD, je ne prétends pas avoir tout déconstruit, mais cette croyance-là a définitivement changé.
Depuis que je navigue le monde adulte, je comprends que le « growth mindset » est une invitation à s’améliorer continuellement. Mais est-ce que ça signifie vraiment qu’on doive « réparer » des parties de soi? Est-ce que ça pourrait aussi vouloir dire « s’accueillir dans toutes ses nuances »?
Ok, j’ai aussi vraiment aimé le livre Mindset de Carol Dweck.
Il m’a permis de comprendre qu’à certains endroits, en moi, je faisais preuve de rigidité et le « voir » m’a permis d’apprendre à le dédramatiser. Pas « travailler » à le changer, mais l’accueillir avec compassion.
Et au final, c’est ce qui m’a permis de lâcher prise sur plusieurs choses.
On en reparlera si tu veux.
Disons là que tu n’aurais jamais été « brisée » au départ?
Admettons que le Human Design ce n’était pas un « mode d’emploi » de déconditionnement?
Si, dans le fond, ta charte HD était surtout un album photo énergétique? Une carte postale de ton passé. Une structure de base que tu apprivoises depuis tout ce temps-là?
Si tu n’avais pas à découvrir qui tu es, mais plutôt à aimer cette personne que tu es devenue, qu’est-ce que ça changerait dans ta vie?
Le piège du “mieux” collectif et la relation à soi
Il y en a qui dirait que c’est la culture capitaliste qui veut ça et d’autres mettraient ça sur le patriarcat et la masculinité toxique, mais quoi qu’il en soit, « la loi du plus fort » a une grande influence sur la construction de nos croyances.
Même la spiritualité actuelle est une invitation à guérir de tout et de rien.
À plusieurs endroits, même sur mon blogue (tu peux trouver des billets plus anciens qui te le confirmeront), le Human Design est présenté comme un mode d’emploi pour « s’améliorer ».
On veut corriger nos réactions, comprendre nos travers, ajuster nos comportements, incarner notre stratégie.
Mais en vrai, c’est qu’à force de chercher à se réparer, on maintient l’idée qu’on est brisées. Et, du même coup, quand on a « réparé » quelque chose, on trouve autre chose à améliorer.
On devient un projet sans fin, une to-do éternelle.
Human Design et l’ego mental
Plus on doute, plus on nourrit notre mental qui cherche des réponses à des problèmes qui n’existaient probablement même pas au départ.
Là où le Projecteur attend l’invitation parfaite, il oublie d’être attentif à celles qui pendent au bout de son nez. Là où le Générateur ne veut surtout pas initier (parce qu’il n’est pas Manifesteur), il dit « oui » à des opportunités qui ne le stimulent pas…
Ces exemples, c’est pas pour pointer les types. C’est pour rappeler qu’on a toutes nos mécaniques d’adaptation, nos façons de chercher à bien faire selon les règles du collectif. Et à force de vouloir “réussir” notre design, on s’éloigne de ce qu’on ressent vraiment.
Se connaître, c’est mental. Se vivre, c’est la vraie relation à soi.
On vend souvent le Human Design comme un outil de connaissance de soi.
Mais plus j’avance, plus je me rends compte qu’on se connait déjà et que le HD sert plutôt à apprendre à se vivre, à s’aimer.
Se connaître c’est mental, c’est validant, c’est rassurant. Ça met des mots où on est inconfortable à ressentir. Et en même temps, c’est une quête de contrôle.
Et pendant qu’on est occupées à s’améliorer, on n’est plus en train d’avancer.
Se vivre, c’est sentir son énergie dans ses moments glorieux et ses moments ratatinés, autant dans ses high que dans ses creux. C’est apprivoiser le fait de ne pas forcer les choses. C’est remarquer la différence entre action et réaction (pas le jeu télévisé, mais la vraie vie là…)
Ta charte Human Design n’est pas un objectif de performance.
Ta charte te montre des endroits où tu gagnerais à t’écouter plus. Ce n’est pas un objectif en 4 étapes, c’est une pratique du quotidien, parce que tu t’aimes et que tu veux prendre soin de toi.
C’est sûr que tu peux lire tous les livres HD comme moi et apprendre les 64 portes par cœur. Mais tant que les concepts restent dans ta tête et que tu n’expérimentes pas ça reste juste du vent.
Le Human Design, c’est une conversation, un moment doux entre toi et ton corps.
Pis attention! Quand je dis « moment doux », je ne dis pas que c’est toujours confortable. Pour se donner du temps, au début, il faut apprivoiser des signaux. Et ça s’adonne que le mental, ce qu’il « aime », ce qui capte le plus son attention, c’est l’inconfort.
Fak les inconforts deviennent tes notifications que c’est le temps de prendre un moment pour t’écouter.
Et si le vrai déconditionnement, c’était d’arrêter de vouloir se réparer?
C’est souvent dans ces mini-pauses où rien n’a l’air de se passer que le mouvement intérieur commence. Quand tu arrêtes de vouloir t’améliorer, tu crées de l’espace pour t’écouter.
Et c’est peut-être ça, le vrai déconditionnement : apprendre à ne plus intervenir sur ce qui est déjà toi.
Ta satisfaction, ton succès, ta paix… c’est pas une destination. C’est un état où ton système se détend, où tu n’as plus rien à prouver.
Alors non, t’as rien à réparer.
T’as juste à te retrouver dans ta propre relation à toi.
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