Ces temps-ci, je suis en train de réfléchir très fort à ce que je veux pour mon enfant. Je suis en train de prendre une décision qui aura un impact sur son cheminement scolaire. J’étais dans le même état d’esprit l’an dernier pas mal dans la même période de l’année. Pour son grand frère. C’est bizarre comme des enfants si différents l’un de l’autre peuvent m’amener sur des chemins similaires des fois.
Élève de maternelle à la quête d’outils
L’an dernier, on venait tout juste de recevoir le premier bulletin. L’enseignante de notre ainé nous avait dressé un portrait peu reluisant de notre enfant, soulevant les difficultés qu’il vivait dans son autocontrôle et dans ses relations interpersonnelles. Elle voyait un garçon trop agité, qui manquait d’attention, elle ne le comprenait pas et ne savait pas exactement comment intervenir avec lui. Bien sûr, elle a soulevé des points positifs. Elle le trouvait attachant et drôle, mais comme parent, les éléments négatifs qu’elles soulevaient sont ceux que j’ai le plus retenus.
Le portrait qu’elle nous a fait nous a poussé à faire des démarches pour le faire évaluer. Nous sommes allés au privé, parce qu’il réussissait bien. On s’attendait presque devoir le médicamenter pour un TDAH, à 5 ans, tellement les défis relevés par l’enseignante était intenses. Je me questionnais sur sa place en classe régulière. Je voyais mon fils vivre des difficultés et je cherchais les moyens de l’aider le plus possible à faire sa place. Les outils que nous avions ne semblaient pas être applicables à l’école. Tout semblait compliqué.
Finalement, nous avons reçu un diagnostic de douance (HPI), sans TDAH. Je croyais que ça allait être un premier pas vers de vraies solutions, mais ça n’a pas été aussi clair que ce que j’espérais. L’enseignante n’avait pas vraiment d’idée de comment agir avec un enfant HP et le reste de l’année a été remplie de plusieurs défis.
Première année
Cette année pourtant, le discours de son enseignante de première année est tellement différent. Sans qu’elle ait lu le dossier d’aide, elle en vu en lui un enfant doué. Elle savait déjà comment le supporter et plusieurs choses étaient déjà disponibles pour le stimuler et l’encourager. L’année a bien débuté et ça m’a réconciliée avec le parcours scolaire régulier.
J’envisage encore l’inscrire dans une classe adaptée aux élèves doués. Je pense qu’il bénéficierait d’un environnement où les outils mis en place sont vraiment en lien avec sa réalité à lui. Mais je sens moins l’urgence d’agir, contrairement à l’an dernier.
Rentrée scolaire du deuxième
Et voilà que mon deuxième fera son entrée en maternelle l’an prochain. À 4 ans et demi, il vit beaucoup de défis, mais aussi beaucoup de succès. Plusieurs choses, qu’on travaille depuis longtemps, sont en train de « débloquer ». Il parle plus, sa continence se développe de plus en plus, il est bien dans son groupe, il est moins autonome qu’un enfant typique de 4 ans, mais il est capable de suivre son groupe dans plusieurs activités. Il est beau à voir.
Intégration? Inclusion? Classe adaptée?
Je crois qu’il bénéficierait beaucoup du fait d’être inclus dans une classe régulière. J’ai eu une discussion avec une maman au sujet de l’inclusion versus l’intégration. Je pense que le terme inclusion serait plus approprié à ce que je voudrais pour lui.
De ce que je comprends, s’il était intégré, ça signifierait qu’on ait exactement les mêmes attentes envers lui qu’envers un autre enfant de son groupe. S’il était inclus, tout serait adapté à son niveau à lui, même s’il navigue dans un groupe d’enfants du même âge que lui. Bien sûr, j’aimerais qu’il soit réellement intégré, mais le voyant aller présentement, je pense que l’inclusion serait plus appropriée.
Ceci dit, je préfère de loin cette option à celle de la classe adaptée pour le moment. Je préfère lui donner l’opportunité de faire sa place dans une classe régulière. Je pense que ça peut être très bénéfique pour lui. D’avoir des modèles qui lui permettront de progresser et apprendre dans un environnement plus près de ce qui existe dans la société. Servir lui aussi de modèle aux autres, pour les aider à développer l’empathie et l’ouverture à la différence.
Un choix difficile
Je suis en train d’évaluer tout ça dans ma tête présentement. Je fais des téléphones, je discute avec des gens. J’organise mes idées pour prendre la décision qui me semble la plus adaptée à mon coco. Celle qui lui permettra de vivre l’expérience la plus positive et enrichissante possible et tracer le chemin pour le reste de sa scolarité.
Faire des choix
Choisir le parcours scolaire le plus adapté à notre enfant peut être une source de stress. Je sais que ce n’est pas exclusif aux parents d’enfants à besoins particuliers. Chaque enfant est différent. Chacun vit avec des forces et des défis. Je pense que comme parents, nous sommes les plus à même de déterminer ce qui rendra notre enfant le plus heureux. Bien avant la performance, bien avant les résultats scolaires, il faut que l’enfant soit bien dans l’environnement dans lequel il évolue.
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