Ça fait déjà quelques fois que je vous parle du programme The Zones of Regulation de Social Thinking. Pour faire suite à mes précédents billets, aujourd’hui, j’ai décidé de parler de différents concepts. Ceux-ci sont en lien directement avec les aptitudes sociales. En les intégrant au quotidien, les enfants pourront comprendre comment leur façon de faire a un impact direct sur les autres (et vice versa).
Bien sûr, ce sont des concepts qui peuvent mettre beaucoup de temps à intégrer. En prenant conscience de leur existence, il devient plus facile de voir que le l’adaptation est possible.
Type de pensée
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Rock brain ou cerveau dur
Certains enfants ont des idées bien ancrées. Quand ils veulent quelque chose, il est très difficile de leur faire voir d’autres options. Encore plus de leur faire accepter que d’autres options sont aussi valides que la leur. Ça peut rapidement devenir source de conflits, de tensions et même d’anxiété, tant pour eux que pour l’entourage.
Le concept de « rock brain » sert justement à expliquer ça. C’est une image qui montre à l’enfant que lorsqu’il est dans un tel état, son cerveau est comme une roche. Il est très dur à percer et il n’a pas d’adaptation possible.
Face à une telle situation, il peut y avoir un grand inconfort de la part des gens autour et ça peut générer des conflits non désirés.
Flexible thinking ou pensée malléable
La pensée malléable, contrairement au rock brain, est la capacité à s’adapter aux autres et aux événements. C’est aussi la capacité à accepter que les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Une personne qui a une pensée malléable va faire plus facilement des compromis et sera plus résiliente au changement. Les relations avec les autres seront plus faciles parce que ce n’est pas toujours la même personne qui aura à faire des compromis.
En général, on pourrait même dire qu’une personne ayant des pensées flexibles a de meilleures aptitudes sociales.
La petite voix intérieure
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Inner coach ou coach intérieur
Le coach intérieur est une petite voix qui dit qu’on est bon, qu’on a fait un bon coup ou qu’on est fier quand on a un bon comportement ou quand on vit un succès. On veut, généralement, que le inner coach parle le plus souvent possible et qu’il nous encourage pendant la journée et les moments difficiles.
Inner critic ou critique intérieure
Contrairement au coach intérieur, le critique intérieur est une petite voix qui dit qu’on n’est pas bon, qu’on ne vaut rien, qu’on ne réussira jamais. Même si on essaie de la faire taire, cette petite voix a souvent tendance à parler plus fort que le coach intérieur et il faut essayer de trouver des moyens qui peut la faire taire, parce que même si elle n’a pas raison, elle en ajoute toujours. La critique intérieure a tendance à rabaisser les succès et faire paraitre les échecs beaucoup plus catastrophiques qu’ils ne le sont en réalité.
Lorsque l’inner coach parle trop fort dans les mauvaises situations, ça peut être tout aussi difficile à gérer que dans le cas où ce serait l’inner critic. Généralement, personne ayant un coach intérieur plus fort aura des aptitudes sociales plus grandes qu’une personne ayant une critique intérieure qui parle trop fort par contre.
Des comportements plus facile à comprendre que d’autres
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Expected ou attendu/prévu versus Unexpected ou inattendu/imprévu
Au cours d’une journée typique, il y a toutes sortes de comportements et d’événements qui surviennent. Certains sont imprévus et d’autres sont attendus.
Face à une situation, on peut aussi réagir d’une certaine façon. Le comportement attendu face à une surprise positive serait un sourire ou une exclamation de joie. Toutefois, certains enfants plus sensibles peuvent réagir de façon inattendue. Ça peut causer du stress sur l’entourage et même de la colère quand la réaction est imprévisible ou unexpected. Pour rester dans la zone des comportements attendus, il faut préparer l’entourage à la possibilité que nos réactions soient différentes des autres ou essayer de se calmer. De cette façon on garde des aptitudes sociales plus faciles à comprendre.
Je donne un exemple : C’est l’anniversaire de Tim. Pour lui faire plaisir, sa mère a invité quelques amis de sa classe pour fêter avec lui. Sa mère espère vraiment que cette attention fera plaisir à Tim et qu’il sera heureux (comportement attendu). Toutefois, au lieu de ça, Tim fait une crise et va se cacher, en criant, demandant à tout le monde de quitter sa maison (comportement imprévu). Tim a vécu une émotion très forte et au lieu de réagir de façon positive, il a eu un comportement contraire de ce qui était attendu par sa mère et les gens venant fêter avec lui.
Il peut être difficile de réagir face à une personne qui a souvent des comportement inattendus. On va donc considérer qu’une personne a de meilleures aptitudes sociales quand ses comportements, ses réactions sont prévisibles.
Comprendre ces concepts et les intégrer
Pendant la journée, face à différents comportements, dans différentes situations, il est possible de faire référence à ces concepts. En utilisant le vocabulaire et en faisant référence à ces différents concepts au quotidien, ils vont devenir ancrés et seront plus facile à intégrer. L’enfant pourra éventuellement, de lui-même, réaliser l’impact de ses comportements sur son entourage. Quand il réalisera réellement leur influence sur les autres, il pourra utiliser ses nouveaux acquis pour adapter ses comportements aux situations. Ses aptitudes sociales seront plus faciles à interpréter.
J’ai préparé un résumé de ces 6 concepts sur forme de document PDF à imprimer, il peut être utilisé comme soutien visuel dans les premiers temps. Plusieurs exercices sont aussi disponibles sur le web en lien avec l’un ou l’autre de ces concepts-là. La plupart du temps, ce sont des mises en situations en anglais, mais il y a sûrement moyen de les traduire facilement pour pratiquer à la maison.
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