Quand j’étais jeune, à la maison, la musique n’était pas qu’un bruit de fond, c’était partie prenante de la vie. Tout était prétexte à chanter. Mon grand-père, notre voisin, chantait continuellement lui aussi. Les airs s’entremêlaient au vent dans les champs d’avoine et de trèfle. Mes oreilles étaient habituées à ces chansons du quotidien.
J’ai quitté ma région natale il y a déjà très longtemps. J’avais besoin de vivre mes propres aventures, sortir de la campagne pour m’imprégner de la ville. En quittant, j’ai aussi un peu mis de côté ces traditions musicales. Et récemment j’ai eu une prise de conscience: mes enfants ne connaitront jamais ce que c’est la musique québécoise ni les airs qui ont bercé mon enfance. Alors j’ai commencé à chanter.
La musique est tellement importante!
On entend beaucoup parler de la lecture dans les médias. Comment c’est essentiel au développement des enfants. Comment c’est important pour créer un lien avec eux. Mais on entend peu parler du rôle de la musique et des traditions musicales. Pourtant elles devraient être tout aussi essentielles.
Les conseils du pédiatre
Quand mon fils de 4 ans est né, une des premières choses que le pédiatre nous a dite en nous annonçant le diagnostic, c’est que c’était important de le stimuler et de remplir notre maison de musique.
Dans le choc, je n’ai pas trouvé ça aussi poétique que quelques années plus tard. Mais, si on prend vraiment notre situation au sens littéral et qu’on regarde comment la musique est importante pour notre coco, on ne peut que donner raison à ce médecin. Alors que notre fils mets un temps fou à apprendre les couleurs et les formes, il peut reconnaitre une chanson dès la première note. Il chante sans réellement manquer de mots. Il demande aussi les chansons qu’il veut écouter lorsqu’on met de la musique dans la maison. Si, au lieu de mettre de la musique pop américaine, on prenait l’habitude de mettre de la musique québécoise, il serait tout autant excité et on lui partagerait une culture qu’on est en train de mettre un peu trop de côté.
Je crois sincèrement que les médias devraient faire des campagnes pour valoriser la musique comme il y a des campagnes pour valoriser la lecture.
Un livre qui soutien mon intuition
Mon intérêt a été capté par un livre récemment. Je dois le trouver et le lire, il semble vraiment intéressant. Il parle justement de l’importance de la musique dans le vie des enfants. Si on se fie à ce que la jaquette laisse entendre, c’est exactement ce dont j’aurais besoin pour appuyer mes réflexions sur le sujet:
La musique fait partie intégrante de la vie des enfants et les études montrent qu’elle est bien plus qu’un loisir ou un divertissement. Témoignant d’une riche et profonde réflexion, Pourquoi la musique ? propose aux lecteurs d’explorer les vastes territoires que touche l’art musical. Monique Désy Proulx s’inspire de recherches scientifiques et d’exemples concrets pour y dépeindre, notamment, l’effet de la musique sur la santé, ainsi que sa capacité à nourrir la vie affective et sociale.
Les influences musicales de mon enfance
Mon père aimait chanter des airs des Classels, Donald Lautrec et compagnie. Il y a Pierre Lalonde qui ne faisait pas partie de son répertoire, il ne l’aimait pas. Malgré le fait qu’il connaissait surement toutes les paroles par cœur, mon père aimait bien adapter les chansons à son goût. Il changeait donc les textes au gré de son humeur et des événements de la journée.
Même s’il était très occupé, mon père était celui qui essuyait la vaisselle à la maison alors que ma mère lavait. Ce petit moment d’après repas était le moment de la journée où il y avait plus de chanson pour remplir la maison.
Quand j’allais cueillir des framboises ou autres petits fruits avec mon grand-père, c’était des « Y mouillera pu pantoute pantoute » ou « Ah les fraises et les framboises » qui nous accompagnaient. Quand je pense à ces chansons, je revois mon grand-père marchant dans les rangs de framboises devant moi et laissant plus que la moitié des petits fruits dans les arbustes parce qu’il était daltonien. Ça me donne le sourire.
La musique est remplie de souvenirs, de beaux moments et de sourires. Je veux recréer quelque chose du genre pour mes enfants.
Les vieux classiques
Quand j’ai vieilli, j’ai commencé à découvrir les Paul Piché, Jean Pierre Ferland, Robert Charlebois et Claude Dubois pour ne nommer que ceux-là. Ce ne sont pas des airs qui jouaient vraiment à la maison, mais ils sont tout aussi importants dans la culture musicale, à mon avis. Je trouverais ça vraiment dommage que mes enfants n’aient aucune idée de ce qu’ont fait ces grands de la chanson québécoise.
C’est pour ça qu’à l’occasion en préparant de souper ou en débarrassant la table, je chante des classiques des années 70, 80 en gardant les paroles ou en les changeant. Il faut bien s’amuser!
Conclusion
Pour notre famille, la musique est essentielle, déjà, tant pour la détente qu’elle procure que pour la stimulation qu’elle permet de faire. Je me rends compte de plus en plus que les airs francophones qui ont bercé mon enfance me manquent. J’ai l’intention de les transmettre à mes enfants petit à petit dans les prochaines années, pour ne pas que cette tradition soit totalement oubliée.
Chez-vous? Quelle importance a la musique québécoise? Est-ce que vos enfants y sont exposés sur une base régulière?
*Ce billet contient un lien d’affiliation avec LesLibraires.ca, un regroupement de librairies indépendantes du Québec. En l’utilisant pour acheter le livre en question, vous contribuez à encourager des librairies indépendantes, mais je reçois également 4% des ventes faites de cette façon.
Laisser un commentaire