D’abord, je dois dire que je me suis questionnée sur le thème de ce billet. Est-ce que j’allais parler de confiance en soi ou d’estime de soi? Est-ce que c’est réellement la même chose? Et si on établit que c’est différent, alors est-ce qu’on doit y travailler de la même façon?

Vous comprendrez que si je pose la question, c’est sûrement parce que j’ai trouvé qu’il y avait une différence importante entre la confiance en soi et l’estime de soi. Après vous avoir un peu exposé ce qui les distingue, je compte donner des trucs pour bâtir une meilleure confiance en soi. Dans un futur billet, je parlerai d’estime de soi plus spécifiquement.

Qu’est-ce qui distingue confiance et estime de soi?

J’ai consulté plusieurs pages web pour trouver une bonne explication de ce qui distingue ces deux concepts. Voici ce que j’ai tiré de meilleur. Je m’inspire notament du billet Self-Confidence Versus Self-Esteem écrit par le docteur Neel Burton M.D. pour Psychology Today en octobre 2015.

Confiance

Quand on parle de confiance en soi, on fait référence à notre habileté à s’intégrer. Une personne ayant une grande confiance en soi va se démarquer dans ses actions, n’aura pas peur de foncer et de défoncer des barrières. Les succès vont confirmer qu’elle avait raison de croire en elle-même, renforçant du même coup sa confiance.

Estime

L’estime de soi quant à elle est une qualité plus profonde. Une personne ayant une grande estime d’elle-même ne va pas agir pour obtenir l’approbation. Elle peut même être seule et bien en vivre. Elle n’a pas à s’intégrer au monde puisqu’elle a ce qu’il faut à l’intérieur d’elle-même pour se valoriser, sans avoir besoin de l’approbation extérieure. Les succès sont secondaires et ne renforcent pas son estime. Une personne ayant une grande estime d’elle-même va valoriser des choses comme sa propre santé et son bien-être parce qu’elle se sent importante, pour elle.

Construire la confiance en soi

La confiance en soi ne se construit pas en une seule journée. Ça prend du temps, de la patience, de la constance, de la bienveillance. Voici quelques idées pour aider votre enfant à bâtir sa confiance.

Discuter et, surtout, l’écouter

Je parlais récemment du inner coach et du inner critic. Pour une personne ayant une grande confiance en elle, son inner coach a définitivement une voix qui porte plus. Pour travailler sur la confiance en soi de l’enfant, il faut donc s’assurer de l’aider à donner plus de poids à son coach intérieur qu’à son critique.

Je pense que la première chose à faire, c’est de lui faire prendre conscience de ces deux petites voix-là. Pour ça, il existe sûrement des milliers de trucs, mais le miens, c’est la communication. Je veux que mon fils exprime sa petite voix le plus souvent possible. Quand il est heureux, quand il est triste, qu’il me dise s’il entend sa petite voix et qu’est-ce qu’elle lui dit. En revenant de l’école quand il me raconte sa journée, en mangeant quand il m’explique ce qu’il va faire en fin de semaine, … Le plus souvent possible. En discutant, il intègre les concepts et comprend que son coach est beaucoup plus important que son critique.

Encourager

C’est facile de dire « je suis fière de toi », « bravo », mais pour réellement construire une confiance en soi durable, les encouragements devraient être plus spécifiques.

Par exemple, si mon fils décide de mettre la table tout seul. Je peux lui dire « merci pour cette belle initiative, ça m’aide beaucoup » ou « tu as eu une excellente idée de mettre la table ». L’encouragement est alors associé à cette situation spécifique plutôt que d’être un encouragement plus général. Oui, on peut être fier comme parent et le mentionner, mais cette fierté est liée à une action et celle-ci devrait être nommée.

Crois en toi. Devient le genre de personne avec qui tu seras heureuse de vivre toute ta vie. – Golda Meir

Donner des choix

Comme parents, on est souvent pressé et on veut que les choses soient faites rapidement alors on choisi pour nos enfants, moi la première. Par contre, quand l’occasion le permet, donner des choix aux enfants leur donne un certain pouvoir et les aide à devenir plus confiant. On peut même célébrer ce choix.

Par exemple, si le souper est prêt et que c’est le temps de passer à table, je veux qu’on puisse discuter en famille pendant le repas et que la télé soit fermée. C’est comme ça chez nous. Par contre, je peux donner le choix à mon fils : « veux tu fermer la télé tout seul ou laisser maman le faire? » La plupart du temps, il choisi de la fermer tout seul. J’en profite pour le féliciter d’avoir fait un bon choix et d’être venu rapidement à table.

Ça renforce un comportement positif et ça lui donne l’impression d’avoir plus de pouvoir. C’est gagnant sur deux plans.

Laisser l’enfant vivre des défis et des défaites

Pour construire la confiance en soi et célébrer les succès, il ne faut pas que ceux-ci soient trop faciles. Il faut que l’enfant ait vécu un certain défi pour y arriver. Ça permet de démontrer l’importance de la persévérance, de la détermination et surtout, la vraie valeur du succès.

Venir en aide trop rapidement et faire les choses à la place de l’enfant à la moindre occasion ne permettra pas à celui-ci de construire sa confiance en lui. Il aura une grande confiance en nous et verra qu’on est là pour aider, mais à long terme, il croira qu’il est incapable de le faire seul et ne saura pas se tirer de situations plus complexes.

Bien sûr, certains défis peuvent être trop grands pour l’âge de l’enfant ou sa maturité, mais laisser l’enfant essayer avant d’aider peut déjà permettre d’encourager pour les fois suivantes. « Bravo! Tu as essayé! Ça n’a pas fonctionné aujourd’hui, on essaiera encore la prochaine fois! »

Être un modèle

Il sera difficile pour l’enfant de construire sa confiance en lui s’il n’a pas de modèle à suivre. Autant que possible, démontrer votre confiance en vous à votre enfant. Ne soyez pas gêné de parler de vos échecs et de ce que vous avez fait pour vous relever. Parlez de vos rêves, de vos buts et de ce que vous mettez en place pour les atteindre. Ne leur cachez pas tout le travail que vous accomplissez (ou que vous avez accompli) pour arriver où vous en êtes.

En résumé

L’estime et la confiance en soi vont de paire, mais sont différentes. Pour construire sa confiance en soi, il faut de la persévérance et vivre des succès pour croire en nous-même, mais surtout en notre force et nos aptitudes. Pour s’aider à y croire, on a besoin d’avoir un petit coach intérieur qui parle plus fort. Et pour l’aider à s’exprimer, il faut l’encourager, de plusieurs façons : en écoutant, en démontrant notre cheminement de parent, en laissant l’enfant vivre des défis et des défaites, en encourageant ses initiatives, ses succès et ses choix.

Chez-vous? Que faites-vous pour aider vos enfants à bâtir leur confiance en eux?

La confiance en soi peut être innée, mais elle a souvent besoin d'un coup de pouce. Dans ce billet, je propose 5 trucs pour aider à booster la confiance en soi chez l'enfant. Rien n'empêche d'utiliser les mêmes trucs pour les adultes qui nous entourent. #confianceensoi #enfant #aider #guider #trucs


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